Monique DUPRE LA TOUR, Philippe ROBERT
Avec la participation de Françoise AUBERTEL, Florence BECAR, Jean-Maurice BLASSEL, Caroline BOUDET-LEFORT, Françoise BROSSIER-MEVEL, Marie CONSTANTIN-KUNTZ, Annie DE BUTLER, Nathalie DE KERNIER, Annick Camille DUMARET, Vincent GARCIA, Irène KAGANSKI, Martine LEROY-TERQUEM, Maryse PASCAU, Evelyne SERPOLAY, Jean-Pierre VIDAL
En géopolitique, nous sommes passés de la notion de droit d'ingérence à celle du « devoir d'ingérence ». Cette notion s’est étendue, sur le plan sociétal, au regard posé sur les couples et les familles. L'idéologie du « tout dire » vient exciter la curiosité sexuelle infantile, toujours à l'œuvre et toujours active, menaçant ainsi son nécessaire refoulement et sa sublimation. L'exacerbation des pulsions partielles et de leurs dérivés - en particulier le voyeurisme - entrave les processus d'intégration et d'autonomie psychique ainsi que l'émergence des frontières entre les générations et entre les individus. Les interdits structuraux - comme l'accès à la chambre des parents - peuvent être contestés sous prétexte d'une pseudo-liberté. Ces questions surgissent également dans le travail thérapeutique : doit-on et peut-on tout entendre ? Ne faut-il pas se retirer pour ne pas répondre à une sollicitation potentiellement exhibitionniste ? Sans doute le thérapeute peu confiant dans sa légitimité interne, peut-il vivre alors un sentiment d’intrusion ?