Les conjugalités interculturelles : tensions, richesses et perspectives

Objectifs

Programme

Le taux d’unions interculturelles atteint 27% en 2015. C’est généralement le signe d’une intégration réussie, mais cela ne signifie pas que tout se passe dans une parfaite harmonie avec les familles. Ces unions sont souvent l’occasion de voir les relations se tendre, certains parents ne les voyant pas d’un bon œil, qu’il s’agisse de français ou d’étrangers. Nombre de jeunes couples se trouvent devoir rompre avec leur famille pour imposer leur union. C’est bien souvent la naissance d’un enfant dans ces couples qui va inciter les familles à renouer des liens, les grands-parents tenant à connaître leurs petits-enfants. Pour d’autres, au contraire, les conséquences sont plus problématiques, notamment si le couple finit par se séparer et débouche sur une situation monoparentale, souvent précarisée, a fortiori si elle fait suite à un mariage forcé. Nos recherches montrent à quel point les tensions interculturelles peuvent être fortes quand il s’agit de former un couple et que les cultures d’origine et d’accueil s’opposent. Se manifeste ainsi la nécessité non seulement de développer les soutiens envers les jeunes filles et garçons confrontés aux risques de subir une contrainte maritale mais de développer aussi toutes les mesures de prévention allant en ce sens, notamment en donnant les moyens aux associations et intervenants sociaux d’intervenir préventivement, car si l’union interculturelle est une richesse pour la société d’accueil elle ne peut constituer une contrainte dans une société basée sur les principes de la démocratie.