Avec la participation de Marie ANAUT, Michèle ASSANTE, Charles GARDOU, Yves JEANNE, Bernard MORIN, Denis POIZAT, Michel RONZY, Henri-Jacques STIKER, Dominique VELCHE, Philippe VELUT
Relayant le vaste mouvement international promouvant l’égalité des chances des personnes handicapées, la loi française de juillet 1990 puis celle du 11 février 2005 renforcent cette orientation de non-discrimination en insistant notamment sur la nécessité de l’insertion en milieu ordinaire. Or les déterminismes législatifs ne sont pas les seuls à peser sur la situation de l’emploi des personnes en situation de handicap. Si, en théorie, cette population est soutenue par la loi de 1987 qui a créé pour les entreprises une obligation d’emploi à 6 %, sur le terrain, le taux de chômage des personnes en situation de handicap est aujourd’hui deux à trois fois supérieur à celui de la moyenne nationale, de même, la durée de leur période de chômage est significativement plus longue.Au vu d’une situation économique qui ne semble pas en passe de s’améliorer, au vu de l’incessante progression des exigences en termes de compétences, d’adaptabilité, de résistance physique et psychique, de productivité, etc., une question s’impose : le principe de nondiscrimination peut-il réellement avoir des vertus mobilisatrices et inclusives ?