Cet ouvrage, issu du numéro 59 d’Empan (2005) rapidement épuisé, dresse un bilan actualisé

Créés en 1996, les CER ont pour objectif d’offrir des séjours de rupture et une alternative éducative à l’incarcération des mineurs. Comment ces dispositifs innovants ont-ils vu le jour ? Qu’en est-il aujourd’hui, dans un contexte social différent qui stigmatise « la jeunesse délinquante » ? Dix ans après les premières expériences des UUER « à la Toubon » et cinq ans après la grande vague des CER « à la Jospin », peut-on mesurer les réels effets de CER qui, comme le dit Saül Karsz, ont troué la couche d’ozone de nos institutions éducatives avec des effets perturbants bénéfiques sur le climat général du travail éducatif en hébergement ?

Au-delà de cet effet palpable sur le paysage institutionnel, il y a la pertinence de ces dispositifs par rapport aux objectifs assignés : pour faire court, « socialiser les sauvageons », voire leur apprendre la République, en les aidant (sous contrainte via le cadre pénal) à trouver une place acceptable dans le corps social, sous d’autres modalités que celles de l’agir délinquant. On semble avoir redécouvert qu’à partir de projets clairs et de programmes bien construits, il était possible, sur des temps relativement courts, de remobiliser des gosses à la dérive en leur offrant un cadre sécurisant, une rencontre sans esquive et des perspectives de repositionnement crédibles, loin des promesses vaines d’un avenir radieux, mais au plus près de leur problématique de « sujet », dans une sorte de passe initiatique, incluant la responsabilisation à l’égard d’un parcours pénal émergeant, assumé et finalement parfois transcendé.

Pour autant, reste un certain nombre de points à interroger : quel public ? Quelle commande ? Quels fonctionnements ? Quels professionnels avec quelle formation ? Quelles méthodes ? Quels résultats ? Quels enseignements ?

Cet ouvrage, issu d’un numéro d’Empan (2005) rapidement épuisé, dresse un bilan actualisé de ces pratiques innovantes qui apportent un espoir en la jeunesse, même en celle qui est la plus en souffrance, et un espoir en une action éducative nourrie des expériences passées et capable de susciter des alternatives pour faire société.

Rémy Puyuelo est pédopsychiatre, membre titulaire de la Société psychanalytique de Paris, rédacteur en chef de la revue Empan ;
Denis Turrel a été directeur de l’Institut régional de formation aux carrières éducatives et sociales (Institut Saint-Simon, Toulouse), il dirige actuellement la ferme thérapeutique du Fauron.


Mise en vente le 8 février 2007


Prix
Papier - 23.50 €
PDF  - 15.99 €
EPub  - 15.99 €
Détails
Parution : 8 février 2007
EAN : 9782749207025
13.5x21, 240 pages
Les dossiers d'Empan
Thème : Travail social & Handicap