Avec la participation de Thomas ANJA, Raymond BENEVENT, Anne BOISSEL, Francis BOULENGUER, Sébastien CLEMENT, Jean Marie FORGET, Tristan GARCIA-FONS, Catherine HEYVAERTS, Pascale MIGNON, Didier NOMBLOT, Pascal OURGHANLIAN, Françoise PETITOT, Myriam ROUDEVITCH, Sylvie VALLET
Ce qui se présente sous l’apparence de l’urgence impose aujourd’hui une réponse immédiate. Protocolarisée, la construction standardisée de celle-là abrase la qualification subjective de l’urgence dont le rythme ne laisse aucune place à l’attente, à l’élaboration. L’impérieuse exigence, telle que l’enfant ou l’adolescent la manifeste dans diverses situations, pousse, dans certains cas, parents, éducateurs, à accorder une satisfaction immédiate, à « donner tout ce dont il a besoin », ne trouvant plus les moyens d’énoncer un non. Différer, au sens d’une ouverture à la pensée, suscite rejet et intolérance. Le masque de l’urgence, n’obture-t-il pas cet écart qui laisse présager l’inadéquation entre la demande et l’objet ?