Les références à la littérature, telles celles bien fréquentes à Shakespeare et bien sûr celle à La Gradiva de Jensen, imprègnent à tel point l'ensemble de l'évolution de l'oeuvre freudienne qu'on ne peut en négliger l'impact auprès de ses lecteurs et successeurs en psychanalyse. La plupart d'entre eux continuent d'écrire et d'analyser avec une pensée ainsi fort imprégnée par les écritures de Freud et des autres cliniciens pionniers et penseurs en psychanalyse, mais aussi par celles de quelques-uns de leurs écrivains familiers et grands compagnons de lecture. Le psychanalyste ne serait-il pas donc intimement habité par l'oeuvre d'un écrivain qu'il privilégie, et qui fertilise ainsi ses propres rhizomes métapsychologiques ?
L'oeuvre littéraire et l'écriture poètique viennent figurer ou mettre en composition des processus psychiques que le psychanalyste explore et découvre également par d'autres cheminenemts, au sein de la cure avec l'analysant, comme a pu l'explorer E. Sharpe,. Ces chemins de pensées différent et pourtant se rejoignent dans leurs quêtes et ouvertures.
Alors « la pensée d'une oeuvre contribue-t-elle à mettre en forme, (...) celle de l'analyse au travail ? Donc celle de l'analysant ?(...) la fiction d'une oeuvre peut-elle s'intégrer au processus analytique et favoriser l'émergence d'une vérité propre à l'analysant ? A l'analyste ? Au transfert ? » ; interrogations que P. Herlem a souhaité rassembler lors d'une journée d'étude, et que nous prolongeons en ce numéro, sur ces questions complexes de compagnonnage et d'entrelacements de pensées avec cet intime proche du psychanalyste qu'est l'écrivain de son choix.

Prix
Papier - 19.00 €
Détails
Parution : 17 mars 2011
EAN : 9782749213651
Le Coq-Héron
1/2011
Thème : Psychanalyse