Avec la participation de Eve BECACHE, Jean-Luc BERNABE, Isée BERNATEAU, Noémie CAPART, Delphine CARKA, Solange CARTON, Catherine CHABERT, Vincent DI ROCCO, Irem ERDEM ATAK, Erkan KALEM, Cristina LINDENMEYER, Estelle LOUET, Catherine MATHA, Laurence MATHON-TOURNE, Françoise NEAU, Marie-Christine PHEULPIN, Bengi PIRIM DUSGOR, Magali RAVIT, Christine REBOURG ROESLER, Olivier REVAZ, Tiziana SOLA, Tevfika TUNABOYLU-IKIZ, Jacques VARGIONI, Xanthie VLACHOPOULOU, Mi-Kyung YI, Neslihan ZABCI
Si, actuellement, d'importants débats subsistent sur les différences entre dépression endogène et dépression psychogène ou réactionnelle, ou encore sur l'éventuelle dimension psychotique de ces troubles et sur l'utilité ou non de les distinguer de manière radicale, d'autres voies de réflexion s'ouvrent dans le champ psychanalytique en diversifiant les approches cliniques et psychopathologiques. En effet, longtemps considérée comme une pathologie de l'âge adulte, la maladie bipolaire est à présent reconnue non seulement chez les adultes mais aussi chez les adolescents et le diagnostic constitue une véritable alternative à celui de schizophrénie. Le fonctionnement psychotique, quel qu'il soit, comportant un noyau mélancolique, la dimension affective présente dans certaines psychoses dissociatives montrent l'intérêt de décloisonner les concepts de schizophrénie et de troubles de l'humeur. Enfin, les fonctionnements limites révèlent dans leurs dérives les plus délétères une tentation mélancolique aux confins de la psychose. Confrontés dans le monde entier à l'augmentation de troubles graves de l'humeur, notamment dépressifs, les cliniciens et chercheurs d'aujourd'hui considèrent les maladies maniaques et dépressives comme de nouveaux défis à relever, voire comme de nouveaux paradigmes en psychopathologie.
2013