Avec la participation de Aspasie BALI, Hervé BENTATA, Hélène BLAQUIERE, Marc-Antoine BOURDEU, Pierrick BRIENT, Jean-Luc CACCIALI, Roland CHEMAMA, Thomas CLERMONT, Patrick DE NEUTER, Olivier DOUVILLE, Marcelo EDWARDS, Christian HOFFMANN, Georgy KATZAROV, Philippe KONG, Sandrine LEON, Jean-Jacques MOSCOVITZ, Gérard POMMIER, Nicole STRYCKMAN, Marie-Laure SUSINI
La psychanalyse est depuis longtemps intégrée à la culture, et personne n’ignore plus l’existence de l’inconscient. La vérité d’un lapsus, d’un rêve, d’un acte manqué n’est généralement mise en doute par personne. De sorte qu’une analyse commence longtemps avant la première rencontre. Certains patients y pensent depuis une lecture faite au lycée. D’autres gardent une adresse de psychanalyste en poche pendant des années. Car si chacun s’accorde à reconnaître l’importance de la découverte freudienne, cela n’a pas empêché les résistances de croître et d’embellir à notre époque. La psychanalyse, c’est pour les autres, pour les fous, pour les riches, pour ceux qui ont le temps. De sorte que les premières rencontres se produisent parfois dans l’urgence, ou sous la pression de l’entourage, et, en tout cas, en demandant des aménagements. Ces particularités témoignent-elles d’un changement de la clinique ou bien plutôt d’un élargissement de la base sociale de la psychanalyse ? Incontestablement, les conditions sont nouvelles : base sociale élargie, résistances renforcées. Ce numéro de La clinique lacanienne explore comment commencent les analyses aujourd’hui.