Jacques BARBIER, Henri COHEN SOLAL, Paolo LOLLO
Avec la participation de Fabienne ANKAOUA, Jacques BARBIER, Joëlle BORDET, Angélique CHRISTAKI, Abram COEN, Henri COHEN SOLAL, Bénédicte D'EAU, Alain DIDIER-WEILL, Xavier GASSMANN, Patrick LANDMAN, Paolo LOLLO, Nathalie MOSHNYAGER, Fabienne RAMUSCELLO, Dominique RIVIDI, Françoise SAVELLI, Andras SPRIET, Alain VANIER, Richard VUAGNIAUX
Avec la bienveillante collaboration de Catherine Vago.
À la suite des trois métiers impossibles de Freud – éduquer (Erziehen), soigner (Kurieren) et gouverner (Regieren) – Lacan évoque, dans le séminaire « L’envers de la psychanalyse », une quatrième « opération » impossible que l’hystérique produit dans son discours : faire désirer. Il s’agit donc de trois métiers dont la transmission dépend d’un désir singulier, « incomplétude radicale ». Manque qui ne peut pas être entièrement satisfait. S’agit-il d’un désir propre à l’homme politique, à l’éducateur et à l’analyste ? Et dans cette perspective, de quel lieu institutionnel ou psychique ce désir opère-t-il pour ces trois métiers ? Ce numéro interroge l’expérience de la psychothérapie institutionnelle en France et celle de Beit Ham en Israël (institution qui accueille et accompagne des adolescents en difficulté). Il a l’ambition de questionner l’actualité d’une clinique qui s’appuie sur la théorie psychanalytique confrontée à la rupture du lien social et à ses conséquences psychiques dans les banlieues de grandes villes et dans des sociétés qui vivent dans le conflit.