Avec la participation de Siegfried BERNFELD, Michel CONSTANTOPOULOS, Edward GLOVER, Fabrice LEROY, Thierry LONGE, Sylvain MAUBRUN, Lise MAURER, Michael Gerard PLASTOW, Michel PLON, Erik PORGE, Jérémie SALVADERO, Jean-Louis SOUS, Mai WEGENER, Simone WIENER
En 1967, dans son séminaire La logique du fantasme, Lacan estime encore que la sublimation est « restée dans la théorie analytique dans un certain suspens » et qu’autour d’elle « se sont accumulés le plus de nuages et le plus de faux-semblants». Quels sont ces nuages et ces faux-semblants ? Signalent-ils la difficulté de distinguer la sublimation de l’idéalisation ? Ou s’agit-il du fait de rapprocher la sublimation du sublime et de ne pas s’interroger sur la signification de la « désexualisation » qui lui est rattachée ? Par ailleurs, magnifier la valeur culturelle des œuvres qui accompagnent la sublimation et contribuent à la faire reconnaître ne fait-il pas écran à sa véritable fonction ? Pourtant, la sublimation, en tant que destin d’une pulsion sans refoulement, trouve sa place dans l’issue de l’analyse et son au-delà, à condition que le fantasme fondamental devienne la pulsion, comme le suggère Lacan à la fin des Fondements de la psychanalyse. Dès lors, et pour paraphraser Freud, ne peut-on parler de sublimation finie et infinie ?