Avec la participation de Jacques ANDRE, Françoise COBLENCE, Charlotte COSTANTINO, Laurent DANON-BOILEAU, Manuella DE LUCA, Patrick DE SAINT-JACOB, Pierre DELION, Christophe FERVEUR, Éric FIAT, Catherine FOURQUES, Jean FURTOS, Isabelle GERNET, Patrice HUERRE, Sophie KECSKEMETI, Sylvain MISSONNIER, Benoit SERVANT
Dans Psychopathologie de la vie quotidienne, Freud nous montrait l’ubiquité de l'inconscient, combien chaque menu incident de la vie pouvait révéler des enjeux psychiques insoupçonnés. Point n'est besoin d'être allongé sur le divan du psychanalyste pour percevoir l'intérêt d'appréhender au quotidien la richesse inépuisable des désirs inconscients et le pouvoir redoutable des forces qui s’opposent au sein de la psyché. Mais lorsque l'esprit est trop en souffrance ou en panne de symbolisation, les conflits ou clivages sont projetés par l'individu sur son environnement et la reconnaissance de son humanité est menacée. L’institution de soin se doit alors d’offrir un environnement fiable et étayant où chaque moment de la vie quotidienne peut être une occasion pour la personne accueillie d’être considérée au-delà des apparences, où le transfert peut être repéré et rejoué autrement. L'essentiel pour l’institution n'est-il pas de pouvoir dépasser les routines et l’ennui pour donner sens aux interactions et aux rituels de la vie quotidienne qui impliquent soignants et soignés ?