Jean-Pierre DURIF-VAREMBONT, Ouriel ROSENBLUM
Avec la participation de Mylène BAPST, Sylvie BOURDET-LOUBERE, Laurence BRUNET, Claude CLOES, Agnès CONDAT, Isabelle COUCHAT-VILLECOURT, Andre Luiz DE SOUZA, Geneviève DELAISI DE PARSEVAL, Delphine DUDACZYK, Charlotte DUDKIEWICZ-SIBONY, Nathalie DUMET, Jean-Pierre DURIF-VAREMBONT, Marion FELDMAN, Jean-François GUERIN, Mathilde LAROCHE-JOUBERT, Nicolas MENDES, Patricia MERCADER, Marie Rose MORO, Zohra PERRET, François POMMIER, Delphine RAMBEAUD-COLLIN, Jean-Philippe RAYNAUD, Laure RAZON, Ouriel ROSENBLUM, Delphine SCOTTO DI VETTIMO, Claire SQUIRES, Jean-Philippe WOLF
Dans le cadre des fécondations in vitro (FIV) et de l’insémination avec donneur (IAD), l’intervention technique du tiers médical – qui l’emporte sur la sexualité procréatrice – et la temporalité particulière qu’elles exigent ne vont pas de soi. Depuis plus de 40 ans, la France a organisé l’IAD sur trois principes sous-tendus par une certaine représentation sociale de la famille :
1) La solidarité entre couples, qui entraîne un lien imaginaire entre les deux catégories de couple, barré par l’anonymat du donneur dans la procédure actuelle ;
2) L’anonymat, conçu comme un moyen de préserver et de respecter l’intimité et l’équilibre du couple ;
3) La gratuité, conséquence de l’éthique du don altruiste qui fonde la circulation des gamètes.
Ce numéro propose d’explorer les nombreuses questions posées par ces modes d’assistance médicale à la procréation dont sont témoins professionnels, juristes, biologistes de la reproduction et psy- accompagnant ces couples, en particulier sur la construction de la parentalité, sur le rapport à l’enfant issu du don. La dissociation de la procréation et de la sexualité nécessite un véritable travail psychique des protagonistes pour construire de nouvelles modalités du lien de filiation.