L’importance mondiale des violences sociales en tous genres qui génèrent tant de réfugiés dans nos pays occidentaux justifie d’approfondir l’étude des traumatismes et de leurs effets, qu’ils soient immédiats ou indirects, ainsi que leurs transmissions à travers les générations.

Dans cet essai psychanalytique, Dany Khouri-Dahdouh nous emmène dans le Liban d’après-guerre. Pour suivre le cri muet des enfants et des adolescents polytraumatisés par les violences sociales, elle déroule un chapelet d’énigmes et de rébus, emboîtés les uns dans les autres à la manière des matriochkas. Dans une approche clinique et théorique, elle tente de cerner ce qui a été effacé dans et par l’expérience traumatique afin de trouver et de pouvoir nommer les fantômes qui hantent les imagos internes et les mythes fondateurs organisant la psyché.

En mettant son expérience singulière au service des cures dites classiques, elle aborde des questionnements majeurs : comment entendre la parole ? Comment travailler en tant que psychanalyste en dehors du cadre d’une cure type ? Comment travailler également avec ce qui n’est pas mentionné verbalement en séance ?