Comment préserver l’intimité du sujet alors qu’il vit en collectivité et confie ses douleurs et ses fragilités les plus secrètes ? Parallèlement, comment l’intime des personnes travaillant dans les institutions peut-il composer avec les multiples traumatismes et effractions qui font partie de leur quotidien ? Penser ce paradoxe est nécessaire dans l’accueil des personnes les plus fragiles sur le plan psychique, somatique ou social. Il s’agit non seulement de respecter leur intimité mais aussi parfois de contribuer à constituer une intimité psychique, un for intérieur. De même que l’on demande aujourd’hui aux institutions publiques de garantir notre intimité alors que l’on se dévoile comme jamais sur les réseaux sociaux, les  équipes qui se préoccupent de la dimension psychique au sein des institutions de soin et médico-sociales ont la délicate mission de créer et de maintenir une sorte d’espace transitionnel où intériorité et extériorité coexistent sans se menacer mutuellement. Les contributions à ce numéro illustrent en quoi le travail institutionnel repose sur le tact et le respect du caractère pluriel de la personne : une face tournée vers l’autre et le social, une autre vers l’inconscient pulsionnel dynamique mais destiné à rester dans l’ombre.

Prix
Papier - 23.00 €
Détails
Parution : 7 janvier 2021
EAN : 9782749268095
Cliniques - paroles de praticiens en institution
2/2020
Thème : Santé mentale