Qu’est-ce qui fait guérison pour un malade, un soignant, une institution de soins, une société ? Comment comprendre l’idée même de guérison ? De manière générale, on l’entend souvent comme un retour à la normale et à l’état de santé  du patient avant la maladie. Mais comment se remet-on du cancer après l’avoir traversé ? En sort-on, sinon indemne,  rétabli ? Comment l’ancien malade peut-il se sentir le nouveau guéri ? Et mettre à distance cette expérience du cancer, la transformer, l’intérioriser, l’assimiler au présent d’une vie qui continue malgré tout ? Quand donc le malade se considère-t-il guéri de son cancer ? Guérit-on un jour de sa rémission ? Et quel est donc l’avenir des « cancéreux » sans cancer ? Le « mal » subi peut-il être réparé ? Car bien sûr, des cicatrices, de cette expérience singulière, il y en a !  Dès lors, peut-on oublier qu’on a été malade du cancer ? 

Si l’irruption d’une maladie grave est comme une déchirure dans le tissu de la vie, un coup d’arrêt donné à l’activité ordinaire, aux projets que l’on porte, quels processus seront nécessaires pour trouver  le chemin vers  la guérison ? Certains se demandent à quoi sert d’être guéri, quand le corps est couturé, fragilisé, affaibli, quand émotions et pensées sont confuses et bouleversées ? Comment réapprendre à vivre ou à revivre ?

Voici quelques-unes des questions travaillées par les auteurs de ce numéro. Ils n’oublient pas aussi de s’interroger sur ce désir des soignants, qu’il soit ténu ou grandiose, de guérison à l’endroit des patients. De la furor sanandi  (rage de guérir) à l’anciennement nommé « acharnement thérapeutique », rebaptisé aujourd’hui « obstination déraisonnable », quel est le bon usage du désir de guérir ?

Prix
Papier - 25.00 €
Détails
Parution : 18 février 2021
EAN : 9782749268163
Cancers & psys - la revue
1/2020
Thème : Santé mentale