Claire METZ, Marie-Frédérique BACQUÉ
Avec la participation de Adrien CASCARINO, Bernard GOLSE, Marion HAZA-PERY, Mélanie JACQUOT, Stéphane MUTHS, Olivier PUTOIS, Pascal ROMAN, Barbara SMANIOTTO, Jean-Marie WEBER
Comment envisager les difficultés de l’enfant (scolaires, comportementales, physiologiques, génétiques, etc.) sans vouloir tout expliquer par un diagnostic qui le stigmatise et l’enferme ? Quelles que soient l’étiologie du trouble et sa manifestation, comment ces enfants et adolescents qui apparaissent à leur entourage (école, famille, hôpital) comme non conformes, hors les normes de la société, peuvent-ils être entendus dans la singularité de leur souffrance ?
À travers de multiples situations emblématiques – hyperactivité, haut potentiel, syndrome de Di George, adolescents « décrocheurs », bébé intersexué…–, les auteurs illustrent comment les prescriptions normatives, appuyées sur le présupposé d’une étiologie neuro-développementale, cérébrale ou génétique, négligent les investigations psychiques pour imposer des traitements médicaux, rééducatifs, voire chirurgicaux. Ils montrent que l’enfant, être en construction, ne peut être défini ou réduit à un trouble qui expliquerait toutes ses peurs, ses angoisses, ses conduites et soutiennent la voie d’une écoute nécessaire de leur parole.