Avec la participation de Willy BELHASSEN, Jeanne BETHUYS, Chantal BIRMAN, July BOUHALLIER, Françoise BOURDAIS, Francine CAUMEL-DAUPHIN, Paul CESBRON, Jacques GELIS, Marie-Hélène LAHAYE, Maï LE DU, Joëlle LE GOFF, Catherine LE GRAND-SEBILLE, Françoise MOLENAT, Pascale MORMICHE, Laurence PAVIE, Danielle RAPOPORT, Catherine RUCHON, Nathalie SAGE PRANCHERE, Claudine SCHALCK, Valérie WORTH-STYLIANOU, Sylvie ZYLKA
De nombreux rites, traditions populaires et dictons anciens illustrent la redoutable proximité entre le moment de la naissance et celui de la mort, et attestent de la conscience du danger qui menace la future mère et son enfant. Mort de la mère qui ne verra pas grandir son enfant, mort-né qui n’a pas eu le temps de naître, mort du nouveau-né qui n’a pas eu le temps de vivre. Historiquement, la lutte des soignants pour faire baisser la mortalité des mères et des nouveau-nés a été un long combat qui a légitimé peu à peu les avancées de la médicalisation de l’accouchement.
Si aujourd’hui, la mort en couches a presque disparu, la mort néonatale et périnatale est toujours présente et a été longtemps traitée avec une apparente indifférence. Les analyses et témoignages de soignants, de psychologues, de sociologues et de parents nous montrent comment, depuis les années 1990, de nouvelles pratiques ont remplacé l'évitement traditionnel. Institués par les endeuillés eux-mêmes, réunis en associations ou regroupés sur internet, de nouveaux discours, gestes et rituels ont été inventés autour des tout-petits morts.
Publié avec la Société d'histoire de la naissance