Marion FELDMAN, Khalid BOUDARSE
Avec la participation de Pierre BASTIN, Anthony BRAULT, Maria Eugenia BRIANCESCO, Marina DEVAUX, Brigitte DUBICKI, Alain DUCOUSSO-LACAZE, Nadège DUMAS, Olivier DURIS, Marcela GARGIULO, Marion HAZA-PERY, Milan HUNG, Muriel KATZ-GILBERT, Marion LAUER, Bernadette LEGRAND, Giuseppe LO PICCOLO, Agnès MORA OGER, Nicolas RABAIN, Susana RAGATKE, Hélène RIAZUELO, Régine SCELLES, Susana TOPOROSI, Marie VILLETTE, Saskia VON OVERBECK OTTINO
Dans ce dossier, des dispositifs innovants en direction des adolescents et en pédopsychiatrie montrent la pertinence de soins psychiques appropriés auprès des jeunes parfois considérés comme étant « incasables ». Quelle est la place des familles dans ces dispositifs ? Comment sont-elles associées ? Si elles ne le sont pas, qu’est-ce qui empêche la démarche, limite sa portée, la freine, la rend impraticable ou probablement hors sens ?
Les remaniements psychiques à l’adolescence peuvent être bruyants et compliqués pour l’environnement. Winnicott (1963) propose deux solutions : le temps et la maturation. Cependant, ces deux remèdes sont difficiles à mettre en œuvre auprès d’adolescents qui sont pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance et la pédopsychiatrie, et qui ont souvent été exposés à des traumatismes relationnels précoces et à des ruptures répétées depuis leur plus jeune enfance. Parmi ces adolescents placés et/ou soignés ou non, un certain nombre sont des mineurs non accompagnés qui présentent des problématiques spécifiques liées à des traumatismes cumulatifs et à l’exil. Ces dispositifs innovants pluriels montrent comment psychologues, pédopsychiatres et éducateurs prennent en compte les mutations sociétales et culturelles, en actualisant leurs pratiques afin de proposer une clinique « suffisamment bonne ».