Avec la participation de Françoise BOURDAIS, Jacques GELIS, Henny JONKERS, Alison KLAIRMONT LINGO, Jacqueline LAVILLONNIERE, Maï LE DU, Chiara QUAGLIARIELLO, Claude ROSENTHAL, Nathalie SAGE PRANCHERE, Jürgen SCHLUMBOHM, Jérôme VAN WIJLAND, Marilène VUILLE, Valérie WORTH-STYLIANOU
La main ou l’outil ? La sage-femme ou le chirurgien ? Ces deux questions dessinent une alternative, a priori radicale, autour du rôle de ceux qui accompagnent les naissances d’hier à aujourd’hui.
En effet, au cours de l’histoire, les accouchements se sont peu à peu technicisés. La main et, au-delà, l’exercice des cinq sens ont été remplacés, prolongés ou amplifiés par des outils et des machines. De nombreux récits, gravures, tableaux et témoignages l’illustrent.
Toutefois, cet ouvrage s’efforce de questionner l’opposition facile entre sages-femmes à mains nues et accoucheurs instrumentés. Car si les chirurgiens continuent longtemps à faire usage de leurs mains, les sages-femmes, mieux formées depuis le XIXe siècle, utilisent les forceps à domicile en cas de nécessité. Aujourd’hui dans les naissances hospitalières, de plus en plus médicalisées, comment la main et les cinq sens des soignants sont-ils encore sollicités ? Que reste-t-il du « tour de main » des praticiens d’autrefois ?
Des spécialistes de disciplines différentes (histoire, sociologie, anthropologie, médecine) venant de divers pays (France, Allemagne, Grande Bretagne, Suisse, Italie, Etats-Unis), des sages-femmes et des obstétriciens d’aujourd’hui contribuent à construire une histoire nuancée des changements techniques progressifs dans l’art de naître.