Avec la participation de Marilia AMORIM, Cathy BARNIER, Christine BENEVENT, Frédérique-F BERGER, Jean-Marc BOUVILLE, Jean-Paul BUCHER, Marie-Claude CASPER, Vincent CORNALBA, Baptiste COULMONT, Anna Caterina DALMASSO, Claire DE SAINT MARTIN, Jean-Pierre DRAPIER, Franck GAUTRET, Marlène IUCKSCH, Éric JOLY, Lucie JULIOT, Gaby KEISER-WEBER, Nicole LAPIERRE, Marc LEVIVIER, José MOREL CINQ-MARS, François PEREA, Françoise PETITOT, Chloé SANTAMARIA, Colette SOLER, Benjamine WEILL
Nommer a une dimension créatrice, une fonction d'identification. Nommer place l'enfant attendu dans sa filiation, d'où s'organisent ses droits et ses devoirs. Le choix des prénoms indique le désir et la projection sur l'enfant idéal qui précède l'enfant réel. Mais qu'en est-il pour les enfants nés sous X, amenés à changer de nom pour échapper à l'extermination, ou ayant un nom caché, ou bien deux prénoms, un pour le social, un pour l'intime ? Les jeunes qui se donnent des prénoms fictifs ou se font représenter pas des avatars, témoignent-ils d'un malaise de la civilisation ? Dans le champ du savoir et dans le champ social, le fait de nommer, dé/nommer, voire re/nommer, ne correspond-il pas à des moments politiques, économiques, liés à l'évaluation, au contrôle ? Cette novlangue modifie-t- les pratiques des champs médico-psycho-socio-éducatifs ? N'entraîne-t-elle pas des problèmes dans les partenariats ? Dans le champ du droit, la nomination et la qualification d'un acte comme délit ou crime ne sont-elles pas une partie essentielle du travail judiciaire ? La nomination peut aussi induire, ségréguer, exclure, influencer l'image que l'on se fait d'une personne, ou avoir des effets identificatoires comme la nomination à l'origine dépréciative de minorités, telles que queer, marane, etc.
Enfin que dit-on quand on parle au nom de... ?