Christophe BITTOLO, Cécile CORRE, Anastasia TOLIOU
Avec la participation de Cécile ANTIGNY, Jean-Léon BEAUVOIS, Paul BERAUD, Vincent DE GAULEJAC, Nathalie DE KERNIER, Barbara DE ROSA, Emmanuel DIET, Anne-Lise DIET, Gilles FOUACHE, Georges GAILLARD, Eve GODERNIAUX, Anne-Sylvie GREGOIRE, Giovanni GUERRA, Nadège GUIDOU, Héloïse HALIDAY, Abdelaali LAOUKILI, Aurélie MAURIN-SOUVIGNET, Dominique MELONI, Karine NAZIR, Evgenia PAPATHANASIOU, Jean-Pierre PINEL, Magali RAVIT, Léa RENOUF, Pascal ROMAN, Nathalie SCHMITT, Yaëlle SIBONY-MALPERTU, Jean-Marc TALPIN, Claude TAPIA
Depuis la création du titre de psychologue en 1985, une conjonction de facteurs scientifiques, politiques et culturels a transformé le métacadre des institutions. Le modèle gestionnaire qui s’est imposé à tous les secteurs vient bouleverser l’organisation et le sens du travail des psychologues. Quatre points méritent ici d’être interrogés :
- Comment la vie psychique peut-elle être prise en compte lorsque l’appréciation de la souffrance psychique se trouve en tenailles entre des exigences d’adaptabilité et une conception objectivante ?
- En quoi de nouvelles attentes institutionnelles remettent-elles en question les valeurs de la profession, quand l’exigence d’évaluation et de transparence amène les psychologues à devenir des « techniciens » ?
- Quels rapports aux groupes et à l’institution sont à repenser, si les organisations demandent aux psychologues d’aider leurs propres équipes ou de participer au développement de la coopération entre les différents pôles de la vie institutionnelle ?
- Enfin, quels enjeux pèsent sur la formation, alors que la validité scientifique des théories du psychisme et la pertinence clinique des méthodes de traitement sont remises en cause ?
C’est à travers toutes ces questions que ce numéro de Connexions explore la profession de psychologue aujourd’hui.