Laurence COSTES, Philippe HAMMAN
Avec la participation de Nacima BARON, Bernard BARRAQUE, Catherine BIDOU-ZACHARIASEN, Maurice BLANC, Denis BOCQUET, Loïc BONNEVAL, Mickaël CHELAL, Francesca DI PIETRO, Elodie DUPUIT, Emmanuèle GARDAIR, Aurélien GENTIL, Nicolas GILBERT, Laurence GRANCHAMP, Tarik HARROUD, Romane JOLY, Caroline LEJEUNE, Amaël MARCHAND, Jérôme MONNET, Marion POIRE, Nadine ROUDIL, Lionel ROUGE
Un certain nombre de politiques environnementales se sont développées ces dernières années à l’échelle urbaine : énergie, logement, transports, nature en ville, etc. Les habitants sont directement interpellés à travers leurs gestes courants, leurs modes de vie et d’habiter. Diverses initiatives dites éco-citoyennes ont émergé autour du bâti, de l’aménagement d’espaces collectifs, des modes de mobilité (covoiturage…), ainsi que de pratiques qualifiées d’« éco-gestes » (ressource en eau, jardins potagers, etc.).
Les sciences sociales font néanmoins état d’une capacité de mobilisation inégale entre les groupes sociaux. Là où une « écologie de l’abondance » ou « de standing » se manifeste dans des écoconstructions « performantes » mais réservées à des catégories aisées, des pratiques moins ostentatoires mais bien réelles peuvent se concrétiser dans une « écologie populaire ».
Ce dossier d’Espaces et sociétés renouvelle les débats en pensant la « durabilité » dans la fabrique des territoires, à partir des couronnes urbaines périphériques qui se caractérisent par une forte hétérogénéité des classes moyennes et populaires, qu’il s’agisse d’espaces périurbains non-agglomérés, de grands ensembles de banlieue et même d’espaces périphériques de villes-centres. Ces espaces révèlent un dynamisme sans cesse renouvelé d’engagements écologiques au quotidien, fruits d’initiatives citoyennes, en marge du discours dominant des politiques publiques, et de réappropriations de politiques impulsées « par le haut ».