Avec la participation de Rachel ABRAMOWICZ, Sonia BENZEMMA, Mélissa BERTHELEMY, Christophe BITTOLO, Pablo CASTANHO, Bernard CHOUVIER, Patrick DESSEZ, Alain DUBOIS, Bernard DUEZ, François DUPARC, Matthieu FROSSARD, Armelle GENTRIC, Rosa JAITIN, Lars Bo JORGENSEN, René KAËS, Anne-Hélène LE CORNEC UBERTINI, Edith LECOURT, Évelyne LETOUBLON, André MARIAGE, Denis MELLIER, Mirka MESQUITA, Aglaïa-Lila MITSOPOULOU-SONTA, Carmen O'LEARY, Françoise PAYEN, Nadine PELLEN, Carla PENNA, Laurence PESSINET, Frédérique POIROT, Magali RAVIT, Almudena SANAHUJA, Jacques TYROL, Claudine VEUILLET-COMBIER, Alexandra VIDAL-BERNARD
Les groupes portent en eux des forces destructrices plus ou moins intenses comme la perte de limite entre les individus, le débordement pulsionnel, l’inhibition de la pensée, la toute-puissance ou l’emprise. La violence peut y être décuplée jusqu’aux extrêmes, les guerres ou les génocides. Si la destructivité est constitutive de toute formation groupale, comme Freud et Bion l’ont montré, elle ne peut pas se réduire aux seuls processus mortifères. La destructivité est également un puissant ressort de pensée, de contenance et d’élaboration groupale. Les rapports entre groupe et destructivité ont ainsi des formes très opposées : la crise avec son délitement destructeur, la contention avec ses défenses figées ou la contenance avec le déploiement d’une pensée groupale. Comment la pulsion de mort se met-elle ici au service de la vie ? Comment l’intrication pulsionnelle est-elle possible et réalisable, alors que le groupe est par essence traumatophile selon l’expression de Kaës ? À l’heure où les enjeux sociétaux pèsent plus que jamais sur les individus et les institutions, nous étudierons la transformation de ces mouvements de déliaison.