Boris CHAFFEL,
Didier LAURU
Figures du surmoi
Numéro 57 - Revue trimestrielle
Avec la participation de
Salah Eddine ABBASSI,
Audrey ABOAB,
Gisèle APTER,
Claude BESSY
Claudette BOCCARA,
Martine DE MAXIMY,
Louise DUPEYRON,
Frédéric ESCOLANO,
Éric FLAME,
Bernard GAILLARD,
Antoine LEBLANC,
Geneviève MOREL,
Xavier MOYA-PLANA,
Ludmila PAGLIERO,
Francisco PALACIO ESPASA,
Alain QUESNEY,
Laura SARFATY,
Sarah STERN,
Jérémy TANCRAY,
Sarah TERQUEM,
Michèle VALENTIN,
Alain VANIER,
Élodie VERMONT
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La notion de Surmoi, empruntée à la psychanalyse, est quasiment passée dans le langage courant avec des sens assez variables. On retient en général son côté interdicteur, surveillant le moi, féroce, on n'insiste pas assez sur sa dimension de socialisation, d'entrée dans la civilisation. Il est central dans les étapes de subjectivation de l'enfance, intimement lié à la formation du complexe d'Œdipe et à son recul à l'adolescence. En ce sens, le surmoi est l'héritier de l'instance parentale et du complexe d'Œdipe (unification des interdits sous le registre de l'interdit de l'inceste), mais il est aussi bien porteur de l'idéal issu de la perfection que l'enfant attribue aux parents. Si l'idéal que porte le surmoi est un puissant organisateur de la vie relationnelle et culturelle, c'est sur fond d'un malaise, nous dit Freud. Au point qu'il suppose que « la communauté développe elle aussi un surmoi dont l'influence préside à l'évolution culturelle », produisant un « surmoi collectif ».
Au regard des croisements de ces différents vecteurs, il nous a semblé fécond, pour nos pratiques avec les enfants et les adolescents, de repérer différentes figures du Surmoi pour aider à la compréhension de certaines problématiques et à l'abord d'une thérapeutique adaptée.
Dans la revue
enfances & PSY