Avec la participation de Selma BENCHELAH, Dominique BESNARD, Philippe BICHON, Alexandre BOIRON, Rozenn CARIS, Hervé CHAMBRIN, Philippe CLEMENT, Pierre DARDOT, Malika DELAYE, Lise GAIGNARD, Jean-François GOMEZ, Olivier JAN, Maurice JECKER-PARVEX, Evelyne LAGADIC, Grégory LAMBRETTE, Catherine LAVAL, Severine OUAKI, Carlos PARADA, Martin PAVELKA, Laurent RIGAUD, Joseph ROUZEL, David RYBOLOVIECZ, Muriel SACCHELLI, Catherine SKIREDJ-HAHN, Layla SOILIHI MOUELEVOU, Gilles VAN AERTRYCK
La psychiatrie, aujourd’hui, ne s’attache plus à l’accueil de la souffrance du sujet, mais à la gestion de ses symptômes : il s’agit de diagnostiquer, trier, adapter, éduquer, remettre au travail ou reléguer. Ainsi les institutions sont mises en question dans leurs organisations – qui seraient inadaptées – et non pour le manque de moyens humains et l’inadéquation des formations. Les professionnels sont interpellés sur leurs capacités à faire évoluer leurs pratiques vers des recherches plus « scientifiques ». Le temps long et la continuité des soins ne sont plus les points de référence. Évacués le travail collectif, le travail d’équipe, la pluridisciplinarité ? Abandonnée la créativité indispensable des professionnels dans l’inattendu de la rencontre singulière ? Rendu invisible le travail de soutien des équipes d’éducateurs et travailleurs sociaux pour adultes en ambulatoire ou en hébergement, qui se débrouillent au jour le jour ? Quelle est la situation aujourd’hui ?