Dépendances avec fin, dépendances sans fin
Numéro 7 - Revue semestrielle
Avec la participation de
Garance BELAMICH,
Valérie BLANC,
Linda COMBAZ,
Patrick DE SAINT-JACOB
Catherine DUCARRE,
Vincent ESTELLON,
Laurence EXERTIER,
Pierre GAUDRIAULT,
Patrice HUERRE,
Éva LEBIHAN,
Serge LESOURD,
Pascal MENECIER,
Sylvain MISSONNIER,
Charlotte PERRIN-COSTANTINO,
Louis PLOTON,
Maud SERGENT,
Benoit VERDON
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L’état de dépendance, s’il est évidemment imposé à la naissance par la néoténie du nourrisson, est en même temps une étape indispensable du développement. Cet état est tout autant somatique que psychique, et dure tant que l'objet ne peut être intériorisé par un moi mature, tant que l’enfant est contraint d’avoir avec lui faute d’avoir en lui…
C’est ce processus d’intériorisation qui échoue pour certains comme ceux souffrant d’addictions ou ceux présentant des fonctionnements limites notamment. La clinique des dépendances se présente alors comme une clinique de l’externalité : faute d’une intériorisation de l’objet opérante, faute de transitionnalité, le sujet est contraint à une hyperdépendance aux objets externes, à une recherche de ce qui est absent dedans. Le patient dépendant consomme sans fin du dehors faute de pouvoir conserver dedans. Quelle fonction une dépendance ou une addiction peut-elle recouvrir ? Qu’est-ce qui a été empêché dans des temps plus anciens pour que l’instauration d’une indépendance féconde soit impossible ? Comment l'institution peut-elle ouvrir la voie vers cette transitionnalité nécessaire ?
Dans la revue
Cliniques - paroles de praticiens en institution