La dépendance : de la fusion à la confusion
Numéro 8 - Revue semestrielle
Avec la participation de
Benjamin ARTAUD,
Mathilde BOUYCHOU,
Alain BRACONNIER,
Pierre-Marie CHARAZAC
Guillemine CHAUDOYE,
Claude CLOES,
Marie CONSTANTIN-KUNTZ,
Dominique CUPA,
Patrick DE SAINT-JACOB,
Mathilde DU COLOMBIER,
Catherine DUCARRE,
Pierre GAUDRIAULT,
Steve GEYER,
Francis KATCHADOURIAN,
Marie-Agnès LANGUETTE,
Géraldine MORIN,
Charlotte PERRIN-COSTANTINO,
Élodie PONS,
Hélène RIAZUELO,
René ROUSSILLON,
Jacqueline TRAN,
Audrey VAN CAEYSEELE,
Cécile YDIRE,
Catherine ZOUTE
Voir plus [+]
La dépendance maquille le plus souvent des états de perte et se vit fréquemment dans une sorte de passivité imposée qui peut actualiser des vécus de privation, de soumission, d’emprise, d’intrusion et raviver des angoisses anciennes. Or, non seulement la dépendance peut être la conséquence de tel ou tel état psychique ou somatique, mais elle se trouve souvent renforcée par l’institutionnalisation, qui est porteuse en elle-même d’une promesse de dépendance, de régression. Mais l’équilibre entre la dépendance nécessaire, régressive et transitoire et celle qui ne fait que répéter de manière stérile des schémas anciens n’est pas si aisé.
Les états de dépendance confrontent aussi à une faillite de l’équilibre narcissique du sujet. Mais cette menace est également grande pour les institutions qui traitent de la dépendance dans la mesure où ces états confrontent assez souvent à une très grande impuissance. Comment rester toujours bienveillant dans ces situations ? Quand on se sent mauvais soignant, peut-on devenir maltraitant ?
Dans la revue
Cliniques - paroles de praticiens en institution