Brigitte BEC, Jean-Claude LEGUEVAQUES, Michel RUEL
Avec la participation de Jenny ANTOINE, Cathie AURIAC, Michèle BECQUEMIN, Nicole BEYDON, Carole BRAMI, Thomas CASCALES, Ewelina CAZOTTES, Aurélien CHATAGNER, Jean-François COSTES, Gisèle CRISTOFOL, Vésiane DE TRUCHIS-RAMIERE, Jean-Paul DEMARD, Marcel DRULHE, Franck FISCHBACH, Philippe GABERAN, Mohamed GHAOUTI, Clara GRIMALDI, Andrée LATOUR-MONFORT, Jean-Yves LE CAPITAINE, Laurence MONTCHARMONT, Laurent PUECH, Rémy PUYUELO, Tristan RENARD, Marie-Jean SAURET, Stéphanie TALEC
Les contraintes sont toujours censées venir d'ailleurs : des autres, d'Amérique du Nord, de l'industrie... Elles brutalisent les aidants et les aidés, les travailleurs sociaux et les « travaillés » par le social... Qu'en est-il du « sujet » qui perd sa souveraineté aujourd'hui, qu'il soit dans un Foyer, en prison, à l'école, à l'hôpital, au pôle Emploi, ou devenu une ombre silencieuse dans les rues ? Pris dans la tourmente d'une activité professionnelle dite « contrainte » par des réalités institutionnelles nouvelles, les acteurs d'aujourd'hui sont soumis à des injonctions paradoxales répétées : principe de précaution et obligation de prendre des risques par exemple. Les « demandes » évoluent, réponses rapides et résultats exigés. La technologie confondue avec la science incite à demander la maîtrise de la maladie, la mort, la sècheresse, les inondations, le chaud, le froid, l'angoisse... La rationalité des contraintes et des mesures rassure certains, tandis que d'autres défendent le « tout subjectif » sans mesure et sans compte-rendu. Le social est-il encore un travail ? Y a-t-il encore des travailleurs sociaux ? Ce numéro rassemblera témoignages et approches de ces réalités par ceux qui les vivent et ceux qui essayent de les penser.