à Michel PLON (1940-2024)



 

Michel Plon est décédé le 6 août 2024.
Michel Plon, psychanalyste, est notamment l'auteur de deux ouvrages publiés aux éditions érès : La vérité, et La pulsion de mort entre psychanalyse et philopsophie.
Il est aussi membre du Comité de rédaction de la revue Essaim, et a co-écrit de nombreux numéros dont : Qui a peur de se dire lacanien ? (Numéro 42)La règle fondamentale (Numéro 40), Se passer du surmoi ? (Numéro 39), ou encore Le cheval de Troie de la religion (Numéro 37).

Les éditions érès se joignent aux hommages qui lui sont rendus.
 

Hommage d'Erik Porge

C’est avec une grande douleur que nous avons appris cet été, le 6 août, la mort de Michel Plon. Il participa dès la première heure à l’aventure éditoriale d’essaim. Son article « L’indicible d’un malaise » parut dans le premier numéro et il fut membre du comité de rédaction pendant 20 ans (du numéro 2 au numéro 40), continuant à publier dans la revue des articles et des comptes-rendus de livres.
D’un esprit non dogmatique, il a soutenu avec engagement l’orientation lacanienne de la revue et il a récusé la confusion entre la psychothérapie et la psychanalyse.
Nous éprouvons la perte d’un ami qui a compté dans les combats pour la psychanalyse.

 

Hommage de Dominique Simonney

Michel Plon nous a quitté le 6 aout 2024.
J’ai eu des relations amicales avec Michel depuis notre rencontre à la revue Essaim il y a une quinzaine d’années. J’ai beaucoup aimé cet homme, droit, fiable, ami fidèle, mais aussi bon vivant, aimant rire et tellement élégant.
Directeur de recherche au CNRS, membre du cercle de recherche universitaire « Psychanalyse et pratiques sociales de la santé », psychanalyste, il œuvre dès les années quatre-vingt, dans le sillage d’Althusser, à l’articulation du marxisme et de la psychanalyse.
Il se penche sur le fonctionnement des institutions de soin. En 1988, il succède à Dolto à l’École expérimentale de la Neuville. L’ aventure dont fait également partie Fernand Oury durera 3O ans.
Tout en restant à l’écart des institutions psychanalytiques, il collabore activement avec plusieurs d’entre elles et participe en 2011 à l’écriture du Manifeste pour la psychanalyse.
Il collabore à la revue Essaim et à la Quinzaine littéraire sous la direction de Maurice Nadeau. À la mort de celui-ci, il fonde avec quelque membres de cette revue le site internet « En attendant Nadeau ».
Cet homme dont le parcours ici esquissé montre assez le niveau exceptionnel de culture et de passion manifestait un intérêt tout particulier pour l’Italie dont il parlait couramment la langue. Il entretient des rapports étroits avec les psychanalystes italiens, participant à la traduction de nombreux textes (dont le Manifeste).
Homme de savoir, mais pas homme de pouvoir, bref, un homme rare.

 

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