« Care » et « empowerment » : ce que permet la reconnaissance

Objectifs

Programme

Dans un accompagnement, le souci de l’autre passe par la reconnaissance et l’accueil de sa vulnérabilité. L’éthique du « care » a montré l’inconditionnalité de cette reconnaissance, au risque de ne plus regarder le sujet qu’à travers ses seules dépendances, minimisant alors au passage ses capacités. À l’inverse, l’ « empowerment » reconnaît à chacun le droit à l’émancipation, le désir profond de pas être assigné à une place d’assisté et donc de dominé. Et il élève ce désir en principe d’action. Mais cette volonté peut, elle aussi, se radicaliser au prix d’un nouvel effacement, celui des impossibilités du sujet, voire de ses défaillances, qu’elles soient temporaires ou persistantes, circonstancielles ou simplement constitutives de la personne elle-même. Alors pourquoi ne pas tenter un rapprochement des deux courants, « care » et « empowerment », dans une dialectique permettant de mobiliser ce qu’il y a de plus prometteur dans la reconnaissance d’autrui.