2011, ASH, Caroline Helfter
Revue de presse pour Le handicap, les lieux, la mémoire
Extrait de la recencion paru 22 avril 2011
(...) Tout en saluant de tels écrits qui permettent d’investir partiellement le vécu d’autrui. Denis Poizat dénonce cette littérature comme source d’une « morale de l’émotion» qui aurait totalement subverti le discours politique. Ainsi, certains brandissent un « étendard compassionnel» pour éviter d’aborder frontalement les questions relatives au handicap, comme ces « bateleurs de campagnes présidentielles » dont la mam se pose sur l’épaule d’une personne en fauteuil. Mais qui s’en indigne ? Quelles sont les grandes consciences qui s’affrontent aux iniquités dont sont victimes les personnes handicapées ? A de très rares exceptions près, l’engagement des intellectuels dans le domaine du handicap est proche de l’indifférence totale, s’insurge l’auteur.