La santé mentale des adolescents est au plus bas aujourd’hui, l'anxiété les paralyse et serait à l’origine de blocage dans leurs apprentissages. Un professeur de philo décrypte les mécanismes de ces résistances
Les évaluations internationales, comme Pisa, témoignent d’une chute préoccupante des résultats des jeunes Français et le bilan des orientations sur Parcoursup inquiète. Mais au-delà des seuls chiffres, quel portrait peut-on dresser des lycéens aujourd’hui ?
De nombreux adolescents, et pas uniquement les « dys », les HPI ou les hyperactifs, résistent aux apprentissages. Ils manquent de confiance en eux et délèguent une partie de leurs fonctions de pensée à l’IA de leur smartphone, qui les accompagne toujours et partout.
Derrière des blocages cognitifs généralisés (« je comprends rien »), Julien Cueille analyse les angoisses que les crises actuelles suscitent. Comment en effet, les jeunes pourraient-ils ignorer le monde dans lequel ils vivent où le dérèglement, pas seulement climatique, et l’effondrement sont partout, jusque dans les œuvres de fiction ?
La mise en panne, par les élèves eux-mêmes, de leurs propres apprentissages reflète certainement les défaillances du système scolaire, tout comme celles du système social dont ils sont issus. Cette enquête en immersion dans un établissement scolaire, au plus près du quotidien des relations entre les élèves et leurs enseignants, tente d’en prendre la mesure pour espérer y répondre, et pour remettre du lien.
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