[Webinaire] Diriger une institution, entre expertise et engagement de soi

Il n’y a pas de direction suffisamment bonne sans expertise actualisée. Nous développerons cette dimension de l’exercice de la direction d’une institution, pourtant cet ajustement technique nécessaire se révèle dans la conjoncture actuelle insuffisant quand on ambitionne d’exercer une fonction de gouvernement. Occuper une place de direction rejoint l’exigence que Cynthia Fleury formule en ces termes : « L’homme se tient debout grâce à une verticalisation tout aussi physique que psychique et spirituelle. »

Pour les femmes et les hommes qui dirigent, se tenir debout est une tension quotidienne renouvelée dans la séquence présente, car l’ombre du soupçon menace toutes les positions de direction ; tenir cette place implique d’affronter diverses formes d’adversité, de remise en cause et de contestation ; d’où la notion d’aventure humaine (nous risquerons même le qualificatif de spirituelle et nous nous en expliquerons) que nous retenons pour caractériser un exercice professionnel qui ne va pas se simplifier dans les années à venir mais qui demeure une remarquable expérience d’humanité.

Objectifs

• À l’heure où le secteur social et médico-social se trouve dans une situation paradoxale, se devant d’innover (transformation de l’offre…) alors qu’il traverse une crise d’attractivité, permettre aux dirigeants de réinterroger la pertinence de leurs adossements éthiques, cliniques, techniques afin d’actualiser leurs fondamentaux de management ;
• penser et mettre en œuvre au quotidien un management du travail vivant, articulé à des notions telles que le consentement, le don, la résonance, l’institution, la clinique, la délibération… ;
• prendre la mesure de trois défis d’importance : - ré-institutionnaliser à l’heure de la désinstitutionnalisation - affronter la menace contemporaine du « dés-œuvrement »  du côté des professionnels - garantir la mise en tension d’un modèle clinique et d’un modèle civique ;
• faire droit à la nécessité d’une expertise refondée, actualisée mais s'attacher aussi à explorer l'expérience humaine qu'impose la direction d'une institution sociale et médico-sociale, ce que l’on peut nommer un exigeant gouvernement de soi.