« L'importance de l'œuvre d’Enrique Pichon-Rivière dans le mouvement psychanalytique, psychiatrique et social argentin est encore peu connue des lecteurs francophones. Pourtant, la portée de son œuvre, les idées et les pratiques novatrices qu’il a inventées et transmises à ses contemporains et à ses nombreux disciples, dépassent le cadre de la féconde histoire de la psychanalyse et de la psychiatrie de son pays.
Pichon-Rivière (1907-1977) fut un des fondateurs de la psychanalyse en Argentine, il fut aussi un de ceux qui ont commencé à rendre intelligible ce que la psychologie sociale revisitée par la psychanalyse pouvait apporter de spécifique à la connaissance des liens intersubjectifs, spécialement dans leurs expressions familiales, groupales et institutionnelles. À ce titre, il contribua à développer selon son génie propre et avec les apports des sciences sociales et de la philosophie de son temps (G.-H. Mead, K. Lewin, mais aussi Bachelard, Sartre et Lefebvre), ce territoire de la psychanalyse que Freud nommait lui aussi, mais dans une acception différente, une “ psychologie sociale ”. La pensée de Pichon-Rivière a incontestablement produit des conceptions originales de la maladie mentale, de la thérapie, du groupe, du sujet et des processus de la création. » René Kaës dans sa préface.
Le processus groupal rassemble tous les travaux d’Enrique Pichon-Rivière sur les groupes. C’est le premier ouvrage traduit en langue française de ce psychiatre, psychanalyste argentin d’origine française (1907-1977), fondateur de la psychanalyse en Argentine, clinicien et enseignant novateur dont la pensée en « perpétuel mouvement de spirale dialectique » – selon sa propre expression – a eu une influence considérable bien au-delà des frontières de son pays.
Dans la collection