De la perte au renoncement
Numéro 4 - Revue semestrielle
Avec la participation de
Julien BARUTEAU,
Garance BELAMICH,
Thomas CASCALES,
Vincent CHARAZAC
Charlotte COSTANTINO,
Séverine DELIEUTRAZ,
Stéphane DEROCHE,
Nathalie DURIEZ,
Élisabeth FERREIRA,
Nadège KAFOA,
Juan-David NASIO,
Romain PAGER,
Evgenia PAPATHANASIOU,
Anaïs RESTIVO-MARTIN,
Vanessa ROUMILHAC,
Anastasia TOLIOU,
Philippe ZAWIEJA
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Pertes, deuils et renoncements rythment l'existence depuis la naissance jusqu'à la fin de la vie et constituent des étapes fondatrices de l'identité de chaque individu. Qu'elle soit perte de l'autre, perte de soi ou perte en soi, qu'elle renvoie à des deuils imposés ou à des deuils nécessaires, qu'elle soit réelle ou fantasmée, elle touche l'individuel comme le collectif, et tout clinicien est confronté quotidiennement, dans sa rencontre au patient, à cette question de la perte. Ce travail de deuil est plus ou moins facilité ou entravé en fonction de la résonnance en chacun de l'épreuve de la perte c'est-à-dire en fonction de son histoire et de son fonctionnement psychique. Ainsi, de la tristesse à la douleur intense, de l'agrippement désespéré à l'objet perdu au possible renoncement, la traversée de cette épreuve se décline de diverses façons et montre de multiples visages cliniques et formes psychopathologiques. Mais pertes et deuils portent également en eux les germes de mouvements mutatifs et féconds : ils peuvent être porteurs d'une dynamique motrice de changement, éloignant le sujet des affres de la répétition mortifère. Les voies thérapeutiques telles que proposées par une institution de soin peuvent être l'occasion d'une ouverture vers une reprise d'un processus, vers de nouveaux investissements.
Dans la revue
Cliniques - paroles de praticiens en institution