Quand l'attention échappe

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Quand l'attention échappe

Enfants hyperactifs (TDAH)


Numéro 614 - Revue bimestrielle

Troublés…
Certains semblent montés sur ressorts, ne peuvent pas rester en place, dans leur tête tout va à 100 à l’heure ; d’autres paraissent presque calmes mais sont toujours dans la lune, oublient tout ; et il faut leur répéter mille fois la même chose. Pour tous, il est tout simplement impossible de rester fixés sur ce qu’ils font. Leurs parents ne comprennent pas, sont épuisés.
On incrimine l’abus des écrans, le manque d’autorité ou de limites éducatives ; mais il n’en est rien, car pour eux cette incapacité à rester concentrés relève de ce qu’on nomme de façon un peu ingrate, TDAH, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. En le disant vite, ils sont hyperactifs. C’est leur attention qui toujours échappe. Mais allez mesurer l’attention ! C’est pourquoi ce trouble qui touche entre 3 et 5 % des enfants est assez subtil et délicat à poser, disent les spécialistes.
Cette fragilité, qui dans un premier temps exaspère l’entourage et l’école, peu à peu handicape les enfants eux-mêmes, car elle met à mal leurs apprentissages et perturbe toutes leurs relations, dans leur famille, à l’école, avec leurs copains. Et de joyeux zébulons, parfois colériques ou éternellement distraits, ils peuvent devenir des enfants en échec scolaire, tristes et anxieux.
Poser le diagnostic soulage tout le monde, et donne enfin une explication.
Pour les aider, les soutenir, il existe moult types de prises en charge et, dans les cas les plus sévères, un médicament, la Ritaline.
À l’école, des aménagements sont possibles ; certaines thérapies les aident à retrouver confiance en eux, à mettre en place des stratégies pour contourner leurs difficultés et corriger ce que la neuropsychologie nomme, dans un langage un peu sec, un dysfonctionnement des fonctions exécutives.
Avec le médicament, instantanément, ils se posent, cessent de s’agiter, restent là où ils sont, dans leur tête et sur leur chaise, et, bon an mal an, finissent par apprendre leurs tables, par faire leurs devoirs et réviser leur contrôle. Comme par miracle.
D’où la crainte pour certains professionnels, puisque ça marche, qu’on se contente de prescrire, sans s’attacher à comprendre l’enfant dans sa globalité, dans son environnement,
dans sa singularité, le renvoyant, lui et sa famille, à son handicap et son médicament avec sa liste d’effets indésirables.
Voire qu’on surprescrive à d’autres fins, juste pour booster leurs performances, sous l’effet d’une pression scolaire toujours plus forte.
Pour apaiser les controverses, la Haute Autorité de santé vient officiellement de reconnaître le TDAH en publiant une recommandation pour mieux l’appréhender et le prendre en charge.

 

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Détails
Parution : 15 mai 2015
EAN : 9782749251073
21x28, 58 pages
L'école des parents - La revue
3/2015
Thème : Enfance & parentalité

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